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Gestes du quotidien pour être un bon touriste

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- 15 août 2018

Le tourisme est à la planète ce que Cole Turner était à Phoebe dans Charmed* : un visage séduisant et une part d’ombre vraiment très sombre.
Économiquement pour le pays, c’est tout à fait formidable. Culturellement, ça peut l’être aussi. Mais écologiquement, c’est un carnage.
Alors que faire pour encourager le gentil côté du tourisme ? Et endiguer le méchant ?

*une référence que les milléniaux ne peuvent pas comprendre

 
Les deux visages du tourisme. Le séduisant semble beaucoup aimer le fond de teint.

Voilà plusieurs mois que je voyage et suis une touriste. Et entre l’avion, la surpopulation des villes touristiques en haute saison, la surexploitation des sites et des ressources, la destruction des paysages pour faire des complexes touristiques, l’exploitation des animaux, les comportements irrespectueux… ça me pose pas mal de cas de conscience.
Mais je positive : ça me fait plein de sujets d’articles à venir ! (On est R A V I S !)

Alors j’essaye d’adopter de bonnes habitudes pour avancer vers un tourisme plus écoresponsable : pour limiter mon impact sur les lieux visités et encourager au mieux l’économie locale ! Et on peut tous le faire facilement !

On peut tous faire du tourisme écoresponsable !

Alors voici plusieurs petites actions qui aident les acteurs économiques locaux et des petits gestes pour quelqu’un de bien, même au bout du monde.
Dans cette phrase tout est « petit » car ce sont simplement des suggestions de comportement et que ça les rend plus sympathiques.

LES TRUCS ET ASTUCES POUR ÊTRE UN MEILLEUR TOURISTE (LISTE NON EXHAUSTIVE) :

Le tourisme écoresponsable dans la vie quotidienne :

• Limiter ses déchets (mais j’ai déjà fait un article sur ce sujet : clique donc ici !).

• Consommer local.
Tout le baratin habituel. Fruits et légumes de saison, artisanat local toussa toussa.

 

• Préférer les marchés et petits commerçants.
Plutôt que les supermarchés et grandes enseignes.

De mon amour pour les marchés en Amérique Latine. (près de Xoxocotlán, Mexique. 2018)

• Ne rien acheter aux enfants dans la rue.
Même si c’est dur et qu’on a envie de les aider. Ça encourage les parents à les faire continuer plutôt qu’aller à l’école.

• Négocier les prix, ok. Mais pas trop non plus.
Surtout pour les produits artisanaux faits mains, parce que c’est du temps et du savoir faire. (Mais on arrive là sur un  sujet complexe que j’essaye présentement de comprendre).

• Préférer les petits hostels/hotels aux grandes usines à touristes.

• Réserver une seule nuit sur les sites de réservation puis voir avec l’ho(s)tel pour les suivantes.
Comme ça ils ne payent pas de commission sur les nuits suivantes et pourront même peut-être te faire un prix.


• Limiter les AirBnB
Je reconnais que c’est rudement pratique, mais c’est aussi du travail en moins pour les ho(s)tels et bien souvent des logements en moins pour les habitants des villes.

• Respecter les ressources du pays.
Je pense notamment à l’eau dans l’hémisphère sud (donc on évite de se laver pendant 1h).

• Préférer marcher, faire du vélo ou prendre les transports en commun.
Et l’avantage, c’est que ça fait plus d’exercice et que donc on peut manger plus après !

• Ne pas ramasser de plantes, ni rien dans la nature.

Ne pas charger son téléphone toute la nuit durant. 
Même si, en voyage, rien ne semble plus important qu’un portable chargé à 100%. On peut y arriver en le branchant quand on est réveillé !

Jeter ses mégots à la poubelle.
J’ai vu un allemand jeter le sien par terre hier, donc ce n’est pas du luxe de le rappeler. Et ça vaut partout sur la planète ! Par exemple, 1 mégot à la mer = entre 500 et 1000 L d’eau pollués. Donc non, ce n’est pas « juste » un mégot.

Pendant les activités et les visites touristiques :

Ici aussi, une question éthique me taraude. Visiter pour découvrir et contribuer à financer l’entretien ? ou ne pas visiter pour ne pas participer à la dégradation des lieux ? Difficile de trancher.
Alors quand on va faire des activités, on peut déjà :

• Mettre de la crème solaire APRÈS les baignades, pas avant.
C’est plein de trucs pas très clean dedans et des mousses qui flottent dégueux. Et rappelons-nous qu’il y a des animaux qui y vivent 24h sur 24 dans l’eau. Il n’est donc pas très sympathique de souiller leur habitat pour 20min de trempette.  Donc il est mieux de plonger sans crème, même bio ou DIY car, rappelons-nous nos cours de SVT : l’huile et l’eau ne sont pas miscibles entre eux !
Pour ceux qui manquent de mélanine (#coucoulesroux) : mettez un t-shirt ou restez à l’ombre.

On ne le voit pas, mais ci-gît de la vieille mousse de crème solaire. Hierve el Agua, Oaxaca, Mexique. (2018)

• Marcher sur les sentiers prévus à cet effet.
Même si on est adepte du hors-piste. Ça ne sert à rien de piétiner tout ce qui se présente. Tout abîmer, même pour la plus belle des photos Instagram : c’est un grand NON. Si l’on ne veut pas que dans 10 ans tout soit fermé au public, il faut tout respecter maintenant.

Même si après on a les mêmes photos que tout le monde. (Machu Pichu, 2017)

• Respecter les animaux.
Ne pas s’en approcher, ne pas les encercler, ne pas les toucher, ni leur lancer des trucs. Bref, leur foutre la paix.

Et puis, parfois on est mieux de rester bien loin. (Parc éco. de Ventanilla, Oaxaca, Mexique. 2018)

• Râler quand on trouve qu’un lieu n’est pas respecté.
Trop de déchets dans les sites que tu visites, des guides qui effraient les animaux ou s’approchent trop près, des trucs que tu ne veux pas cautionner ? N’hésite pas à le dire, sur les sites comparateurs, sur les réseaux sociaux… petit à petit ça fera réagir les autorités compétentes, et ça pourra éveiller les touristes suivants.


• Éviter les activités avec des engins à moteurs
Pour les sensations fortes, on peut faire plein d’autres trucs !

• Et une idée bonus :
Visiter un peu moins de sites et faire des stages ou ateliers pour apprendre des choses (artisanat, cuisine, musique… on peut apprendre de partout.) Et des connaissances, c’est quand même des souvenirs autrement moins encombrants et plus utiles qu’une enième tasse imprimée paysage  !

 

Les déplacements :

Reste le gros problème polluant : l’avion.
Et c’est bien la partie sombre de mon voyage, celle qui me fait le plus culpabiliser. En effet, après 12h d’avion pour aller au Mexique, mon empreinte carbone n’est pas bien jolie jolie*.
Je me demande donc souvent s’il est bien intelligent de faire X heures d’avion pour aller visiter un pays juste quelques jours.

Je pense qu’il faudrait revoir notre concept du voyage. Peut-être faudrait-il être moins gourmand, plus patient en partant moins loin, ou en voyageant plus lentement.


Voyager n’est pas quelque chose d’anodin comme on a tendance à le penser, le tourisme a un impact sur la planète qu’on ne pourra pas ignorer pendant bien longtemps. Nous avons la chance de pouvoir faire du tourisme facilement alors il est emportant de le faire intelligemment.
Et toi, c’est quoi tes gestes pour être un bon touriste ?

*Selon ce site : https://co2.myclimate.org/fr/flight_calculators/new
j’ai épuisé mon côtat de l’année. Heureusement que je voyage sur plusieurs mois, ça amorti un peu.

Quelques trucs intéressants à lire :
https://e-rse.net/avion-pollution-comparaison-voiture-27321#gs.4iHxd6g
https://www.myclimate.org/fr/

Auteur.e : Laura

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