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La révolution de la coupe menstruelle !

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- 27 avril 2017

Suite au reportage (assez effrayant) sur les tampons diffusé sur France 5, j’ai décidé de parler d’une alternative : la coupe menstruelle ! J’ai déjà essayé de convaincre à peu près toutes mes amies de passer le cap (avec quelques succès), donc le temps est venu de livrer tous mes arguments à l’Internet. Forte de mes 6 ans d’expérience dans le domaine, je te présente ici la coupe menstruelle sans tabous avec tous ses avantages et ses inconvénients !

 

Et je vais  lister TOUT ce que j’ai pu noter sur le sujet, pour répondre à toutes les petites questions qu’on peut se poser avant l’achat et dans la pratique.
Mais si tu n’es pas convaincue, on va aborder d’autres alternatives et bonnes pratiques à la fin.

 

Les trucs qui peuvent être gênants

  • Le choix.
    Ce n’est évidemment pas une solution universelle, donc il y a sûrement certaines filles à qui cela ne convient pas. Cependant, il peut arriver de ne pas tomber sur la bonne du premier coup (soit à cause de la taille, soit à cause de la forme…). Pour celles qui ne sont pas satisfaites de leur premier achat mais sont à l’aise avec le concept, il ne faut pas hésiter à laisser sa chance à une autre marque.

 

  • La prise en main.
    Ça implique d’être un peu à l’aise avec son intimité.
    Il faut apprendre plusieurs petites choses pour bien maîtriser la bête, à commencer par le pliage. Il existe plein de techniques différentes, mais la plus simple reste encore de former un C avec la cup en la pliant en 2 entre les doigts. Il faut ensuite réussir à la maintenir ainsi, pour l’insérer et la laisser « se déployer pour épouser les parois du vagin » (comme ils disent sur la notice). Pour la retirer, il suffit de la pincer légèrement à la base afin d’annuler l’effet ventouse et de la tirer vers le bas.

pliage-en-c

 

  • La pratique.
    Ça demande de la pratique pour réussir à l’utiliser en toute circonstance. Pour apprendre à l’attraper sans mettre du sang partout, commence par t’entrainer sous la douche, au début profite d’être chez toi pour t’y habituer. Au bout de 2 ou 3 cycles, tout devrait aller comme sur des roulettes.

 

  • Les nouvelles habitudes.
    Quand tu vides ta coupe, il est préférable de pouvoir la rincer et te laver les mains, pour éviter de sortir des toilettes avec du sang sur les mains. La présence d’un lavabo à côté des toilettes, mais on n’a pas toujours ce luxe. Rassure toi, dans ce cas là, tu peux toujours l’essuyer avec du papier toilette et ça marche très bien. Et dans le doute, pour éviter tout désagrément, notamment dans les lieux publics, essaye de toujours avoir un paquet de mouchoir avec toi quand tu as tes règles.

 

  • Le bruit.
    Parfois, quand on se change, ça fait des bruits de bizarres. Et ça peut être un peu malaisant  si il y a quelqu’un à côté. Pour ça, déso, j’ai pas de conseils. Sinon de mettre la musique (ou tout autre subterfuges qu’on peut utiliser pour aller faire caca) !

 

  • La vessie.
    La cup peut légèrement appuyer sur la vessie. Il est alors possible que lorsque tu vas aux toilettes et que tu urines sans enlever ta cup, la vessie ne se vide pas complètement. Chez certaines personnes, cela peut favoriser les infections urinaires.

    Alors voici mes conseils :
    – Profite d’uriner quand tu vides ta cup (et vice versa). « Merci Captain Obvious » me diras-tu.
    – Alors voici un deuxième conseil :
    Si tu es sujette aux infections urinaires, au début de tes règles tu peux mélanger de la poudre de cranberry  (ou canneberge comme on dit dans la langue de Molière) dans 1L d’eau et boire ce savoureux mélange dans la journée. La cranberry est réputée pour limiter le risque d’infection urinaire ou pour les traiter au tout début (si l’infectieux devient critique évidemment, on arrête de boire des poudres et on va chez le médecin).

 

Les trucs bien

  • Le budget.
    Une coupe coûte entre 20 et 30€ pour 10 ans, contre entre 5 et 10€ par mois pendant 40 ans avec des protection jetables (calculs très très très approximatifs). Tu pourras vite comprendre que tu feras des économies non négligeables sur le long terme et ton investissement devrait être amorti au bout de 3 à 6 mois. JACKPOT !

 

  • La santé.
    La composition des tampons reste tabou de la part des industriels. Donc on peut facilement imaginer qu’elle est douteuse. Du chlore pour blanchir, un composant du Roundup pour mettre un peu de désherbant dans nos flores vaginales, des perturbateurs endocriniens… en petites quantités, mais directement à l’intérieur de nous 3 à 5 jours d’affilés, 12 fois par an. Les cups sont généralement faites en silicone médical. Comme elles ne contiennent ni produits, ni coton douteux, elles n’assèchent pas les muqueuses ! Et ça c’est chouette !
  • La discrétion.
    Ta cup ne bougera pas (si elle est bien à ta taille) et pas de ficelle qui dépasse. Tu peux faire ce que tu veux : te promener nue, aller à la mer nager de ta plus belle brasse ou à la piscine faire toute sortes de gracieuses acrobaties.
  • Le confort.
    Il faut avoir trouver SA coupe pour pouvoir se vanter de son confort. Personnellement, j’oublie très souvent sa présence !
  • Pas de ficelle dégueux.
    Voilà un petit détail qui me traumatisait bien souvent. La petite ficelle qui pendouille et qui s’imbibe d’urine à chaque passage sur le trône, ou d’eau à chaque petits plongeons à la mer ou à la piscine. Et tout ça va pouvoir rester là OKLM bien au chaud dans la culotte pendant quelques heures. Je n’ai jamais vu personne aborder ce détail, donc soit c’est un tabou, soit c’est un traumatisme personnel. Quoi qu’il en soit, je suis bien aise de m’être débarrassée de cette ficelle diabolique.
  • C’est mieux pour la planète.
    Une femme est amenée à utiliser 10 000 à 15 000 protections périodiques dans sa vie. Chacune mettra près de 500 ans à se dégrader. Donc, pas la peine de chercher midi à 14h, la coupe menstruelle, pour la planète, c’est mieux ! (J’en reparle ici dans un article pour une salle de bain zéro déchet.)

 

L’hygiène & détails techniques

  • L’entretien avant et après.
    C’est comme un œuf dur. Il faut la mettre dans l’eau et laisser bouillir pendant 10 min, avant et après chaque cycle. Il peut arriver que la coupe ne sente pas la rose (voire qu’elle pue carrément, n’ayons pas peur des mots !), ça arrive en général si on la garde trop longtemps. Ça m’est arrivé 1 fois en 6 ans d’utilisation. Dans ce cas là, il suffit la faire bouillir dans de l’eau avec un peu de vinaigre blanc pour faire partir d’odeur.
  • La petite tige qui peut gêner.
    Ça ne concerne probablement pas toute les marques, mais celle que j’ai choisie (la Lady Cup) dispose d’une petite tige, que l’on peu couper à sa guise. Certaines n’ont pas besoin de la couper, d’autres oui. Quoiqu’il en soit, il faut y aller tranquillement et couper petit à petit (parce qu’une fois que c’est coupé, pas de retour en arrière possible), jusqu’à ce que tu ne sentes plus la tige.
  • Alerte pour les gens trop pressés !
    Attends que la cup refroidisse avant de la mettre, parce même si elle n’a pas l’air très chaude entre tes doigts, à l’intérieur ça peut surprendre.

chaud

  • L’évacuation.
    Au moment de vider ou de mettre sa cup, il faut veiller à avoir les mains propres.
    Pour la retirer, il suffit de la pincer légèrement à la base afin d’annuler l’effet ventouse et de la tirer vers le bas.
    Il arrive parfois que, pour diverses raison, elle ne vienne pas. Pas de panique, ce n’est pas grave ! Plutôt que d’insister va faire quelque chose d’autre et retente 5 min plus tard. Elle se sera un peu déplacée et elle devrait être bien plus coopérative !

Les risques et les précautions à prendre

 

Le reportage de France 5 commence avec 2 exemples de syndromes du choc toxique. Ces chocs sont dus en partie à la stagnation de sang dans le vagin.
Vraisemblablement cela peut donc aussi se produire avec une coupe menstruelle.
Donc, quelque soit ta protection périodique (coupe ou tampon), le plus sage reste de changer ton tampon ou vider ta cup régulièrement.
La coupe menstruelle te garanti 12h de liberté sans la changer, ce qui est parfois très pratique. Mais dans l’absolu, essaye de la vider le plus régulièrement possible (toutes les 4h). Et manipule la toujours avec les mains propres.

Il est cependant aussi possible, qu’en plus du sang stagnant, les produits contenus dans les tampons rendent le terrain encore plus propice au développement d’un syndrome du choc toxique( ou autres merdes). Et sans aller jusqu’au SCT, ces produits ne sont pas très bons pour l’équilibre de la flore vaginale. Si tu dois choisir des tampons, prends les plus simples possible. Évite les extra absorbants 72h et ceux qui sont plein de parfum par exemple.

 

Les alternatives

 

Bien sûr les serviettes hygiéniques sont aussi une option envisageable, elles restent à l’extérieur et ne sont pas en contact avec les muqueuses, elles sont donc sûrement moins nocives que les tampons. Cependant, elles restent quand même très proche de notre intimité et voyant ce que contiennent les tampons, j’ose à peine imaginer ce que contiennent les serviettes jetables.

Pour celles qui cherchent d’autres alternatives à ces protections jetables, sans passer par la coupe menstruelle (ou pour utiliser les 2), il existe des serviettes périodiques réutilisables. Il suffit de bien les rincer à l’eau froide après utilisation et de les mettre à la machine.
Il est possible d’en acheter, comme ici : https://dansmaculotte.com/fr/5-serviettes-hygieniques-lavables

 

 

Tu peux aussi en faire même, il existe plein de patrons sur internet. J’ai fait une petite sélection sur un tableau Pinterest exprès pour toi !

 

Les plus warrior d’entre nous se lancent aussi dans le flux instinctif, une technique complètement YOLO, sans protection, qui retient le sang à la force mentale (ou du périnée je ne sais pas). Comme moi je n’y arrive absolument pas, je ne te serai d’aucun bon conseil, alors je t’invite à chercher sur Internet (sur Ecosia, plutôt que sur Google) si tu veux en savoir plus.

 

Le sujet n’est pas facile à aborder pour tout le monde. Alors surtout, n’hésite pas à poser des questions ou à partager tes expériences si tu en as envie !

 

Aller, j’ai fini mon article. Salut !

 

Sources & références :

 

Tampon, notre ennemi intime. France 5 :  http://www.france5.fr/emissions/le-monde-en-face
Le témoignage de Lauren Wasser, victime du syndrome du choc toxique :https://www.vice.com/fr/article/meet-the-model-who-lost-her-leg-to-toxic-shock-syndrome-611
http://www.consoglobe.com/substances-que-cachent-protections-intimes-cg/2
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/10/29/les-tampons-et-serviettes-hygieniques-un-concentre-de-pesticides/

 

Auteur.e : Laura

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