Le blog
Le weekend dernier avait lieu le Startup Weekend de Toulon. On se sentait l’âme aventurière, on avait une idée à proposer et le lieu choisi a achevé de nous convaincre.
Parce que ouais, 54h enfermés dans l’opéra de Toulon (plus grand opéra de Province), ça sentait l’aventure, ça sentait l’inédit !
Startup Weekend Toulon 3ème édition, c'est ce weekend depuis l'Opéra de #Toulon @OperadeToulon #swtln @swtoulon pic.twitter.com/BvThhnWrTK
— Quentin Evrard (@quentinevrard) October 22, 2016
Une place au startup weekend, c’est le prix d’un concert. 50€ pour sacrifier tout un weekend à travailler avec des inconnus, JAMAIS mon moi de 16 ans n’aurait accepté telle hérésie !
Mais mon moi de 26 ans a trouvé l’idée très excitante.
Un startup weekend, c’est quelque chose qui se teste si on a envie mettre ses idées à l’épreuve, d’entreprendre, de découvrir ou de rencontrer des gens motivés avec des idées plein la tête.
Alors on y est allés, on était 3 : Arnaud le développeur, Émilie et moi les graphistes, et on avait un projet. On a alors dû réfléchir au premier pitch de notre vie. Il fallait convaincre l’assemblée (une centaine de personnes) en 60 secondes. Alors on a envoyé Émilie, la plus courageuse, au coupe-gorge sur scène.
Après ça, tous les participants votent pour les projets qui les intéressent. Les porteurs des projets choisis retournent faire leur pitch et vient le moment de constituer les équipes (dans un grand brouhaha).
Mais… ça veut dire que ton projet peut ne pas être retenu ???
Et bien oui, c’est d’ailleurs ce qui nous est arrivé. Nous avions presque envie de quitter toutes ces horribles personnes qui n’avaient pas su reconnaitre notre génie à sa juste valeur. Et toi aussi, tu risques d’avoir ce genre de déception…
… mais ça va durer 10min et puis ça va quand même devenir cool !
Tu vas pouvoir bosser en équipe avec des gens motivés. Le jean-foutre #expressiondésuète qui ne branlait rien dans le groupe pour ton exposé d’histoire en 3ème, ben lui, il y a très peu de chance pour qu’il soit ici ce weekend. Sois assuré que ton équipe, votre projet, les orgas et tous les professionnels qui vont venir à ta rencontre vont t’apporter plein de bonnes choses.
Le kit de survie du bon petit startupeur
Voici une petites liste non exhaustive, de ce qu’il est bon avoir dans ton sac à dos pour ce genre d’événement (par ordre d’importance) :
– de quoi travailler (ordi, souris, chargeur, lunettes …)
– de quoi rester frais (BROSSE À DENT, savon, serviette, sous-vêtements… tout ce qui permettra de rester présentable. Pour toi, pour ton équipe, pour tout le monde.)
– de quoi dormir, d’un sommeil réparateur. Le trio magique : duvet, coussin, matelas (optionnel mais salvateur). Oui, comme au camping, le PQ en moins.
– et pour être quelqu’un de bien : une tasse (thermos pour ceux qui aiment le luxe). Parce que c’est le genre d’événement propice à une consommation excessive de gobelets en plastique et ça, on n’y pense pas forcément. Donc la prochaine fois, pour faire moins de déchets (et faire des plus gros thés ou cafés), une tasse s’imposera.
Avec ça, tu es équipé. Tu devrais passer un bon weekend bien rempli !
Le Startup Weekend de Toulon #swtln
Pour l’instant, c’est le seul auquel j’ai participé, donc je ne peux pas comparer à d’autres. Mais il n’en était pas moins formidable.
À cause du lieu d’abord, parce que travailler, dessiner, dormir, manger, se balader en pyjama la serviette autour du coup, marcher en chaussette dans un opéra pendant 54h, voilà qui est tout à fait déroutant, mais on ne peut plus SWAG.
Et puis, on était comme des coqs en pâte. Avec de bien bons (et riches) plats soigneusement préparés par des restos du coin, une masseuse pour nous aider à nous remettre de la première nuit, des conférences, des mentors plein de bons conseils. Au passage, merci à tous ces gens pour tout ça, et tout particulièrement l’équipe de l’organisation qui a vraiment été géniale !
Je ne sais pas si c’est comme ça partout, mais au SWTLN on a été entouré d’entraide, de bienveillance et de bonne humeur. Et c’est super agréable et motivant. Surtout quand c’est dans les fauteuils rouges incroyablement moelleux de l’opéra.
Oui, il peut arriver aux startupeurs du #swtln @swtoulon d'avoir un moment de faiblesse. Qui a déjà dormi dans un Opéra ? @OperadeToulon pic.twitter.com/N8Zr1q4I8u
— LEVAROIS 🙋🏼♂️ (@levarois_) October 23, 2016
La qualité des pitchs et la réflexion autour de chaque projet étaient assez impressionnantes. La France a encore de beaux jours devant elle, elle est visiblement peuplée de gens ambitieux et intelligents !
L’arrivée d’une cantatrice avant la remise des prix a fini d’émerveiller tout le monde. Déjà là, c’était l’euphorie. Mais quand on a annoncé que c’était notre équipe qui avait gagné le premier prix, ça a été encore pire (on a même failli pleurer).
Notre projet (puisqu’on a gagné)
Notre projet de base n’a pas été sélectionné. On a embarqué Nico, un autre développeur, et nous avons rejoint Jérémy dans sa folle idée : un système de capteurs qui analysent l’environnement pour prévenir et anticiper les risques naturels autour des mines (qui est expliquée dans l’article juste au-dessus).
Le principe étant d’éviter pas mal de catastrophes écologiques, comme le carnage qu’on a pu voir l’année dernière au Brésil.
Pour moi, les mines, c’était les 7 nains et ça n’existait plus. Voilà donc qui sortait clairement des sentiers battus. Un beau challenge en somme.
On a planché pendant 2 jours sur un projet ambitieux avec de nombreuses contraintes techniques, une cible très précise, un marché jusqu’alors inconnu (heureusement Jérémy connaissait déjà très bien le sujet), des enjeux importants… et seulement 5min pour présenter tout ça. Il a donc fallut penser à tout, sélectionner l’essentiel, vulgariser un maximum pour faire accrocher l’assemblée.
Il faut maintenant qu’on réfléchisse à comment on va pouvoir continuer à porter ce projet.
La fin d’un Startup Weekend, c’est aussi le début de beaucoup de choses. Tout ça pour te dire, que là-bas tu seras forcément bien entouré et que l’expérience sera forcément positive (sauf si tu n’y mets aucune bonne volonté). N’hésite pas à prendre des risques, à aller parler à tout le monde.
Si ce n’était pas si fatigant, j’en ferais bien un tous les weekends !
Auteur.e : Laura
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