C’est un sujet qui peut toucher, alors je tente de garder un ton neutre et factuel pour que tu puisses y récupérer les info qui t’intéressent, mais quand même léger parce que c’est plus facile pour moi.
Et il y aura moins de métaphores que d’habitude donc ce sera plus cru, car je veux utiliser les bons mots clefs pour essaye de rendre cet article facilement trouvable.

Le topo :

Commençons en disant des trucs qu’on dit rarement, parce qu’il y a trop de tabous à la con derrière.
Le sexe est une activité que je trouve franchement sympathique. N’ayant pas une vie sexuelle et sentimentale super stable, j’utilise des préservatifs pour me protéger. Et un jour, suite à un raté, je me suis retrouvée enceinte (heureusement, j’ai appris ça alors que j’étais rentrée en France). Alors j’ai entamé une démarche pour faire une IVG, pour des raisons qui n’appartiennent qu’à moi. Finalement, la grossesse s’était arrêtée d’elle-même. Mais IVG ou grossesse interrompue, le résultat est le même : il faut expulser l’embryon. Moi, j’ai choisi de faire ça naturellement. Mais sans trop savoir ce que ça impliquait parce que personne ne m’a donné d’info très claire. Ni les sages femmes, ni les médecins des urgences, ni internet.

Les conseils que j’aurais voulu avoir :

J’ai l’impression qu’il y a toutes sortes de fausses couches. Je crois que moi, j’ai eu droit à une version « longue et intense mais sans complication ». Si ça peut épargner à certain.e.s d’être pris.e.s par surprise, comme je l’ai été, je laisse ici quelques conseils pratiques, purement personnels et absolument non médicaux.

Demander clairement et explicitement ce dont on a besoin aux personnes qui savent ce qui t’arrive et qui te soutiennent. Des câlins, des appels, des attentions, du silence, du soutient… n’importe quoi pour qui puisse te rassurer, te détendre, te faire oublier. Ne pas attendre que les autres devinent (surtout si les autres question appartiennent à la gente masculine et n’ont pas trop appris à voir et dealer avec les émotions. lolilol).
Se faire prescrire et acheter des antidouleurs. Puis lire les notices en avance. Pour savoir quoi prendre et comment, vois avec un pro. Moi j’y connais rien.
Acheter des serviettes jetables. Genre de nuit, absorption maximum. En garder une ou deux sur toi quand tu sors, histoire d’avoir une marge pour rentrer à la maison, parce que l’expulsion peut arriver n’importe quand, n’importe où. (Moi avec mes conneries de zéro déchet, ma cup et ma culotte de règle, j’étais clairement sous-équipée. Heureusement qu’il y avait un vieux paquet de serviettes hygiéniques qui attendait son heure de puis 8 ans dans ma salle de bain).
Ne pas utiliser de protections périodiques internes : pas de tampon, pas de coupe menstruelle, rien. Ça peut être dangereux. Faut tout laisser sortir. (confirmé par ma sage femme et ma pote infirmière)
Télécharger une application de sophrologie (ou s’entrainer en avance à faire des exercices de respiration) pour s’aider à respirer calmement le moment venu dans la position yoga dite « de l’enfant » ou toute position que te semblera confortable. Histoire de pas crisper tout ton corps et d’avoir plein de courbatures le lendemain, comme moi j’ai fait (petit génie que je suis).
Se préparer un stock de petites douceurs faciles à manger et réconfortantes.
• Préparer un coin au confort maximal (si possible pas trop loin des WC).
• Avoir une vieille serviette pour protéger son lit.
• Boire de la tisane de sauge.
• Manger dès que possible pendant  »les événements ».
• Marcher un peu, ça fait descendre les trucs plus vite.
• Ne pas lésiner sur le confort : équipement confortable, vêtements confortables, positions confortables.
• Dire clairement ce qu’on veut pour aller mieux dans l’instant. Oui, je le répète !

Bien évidemment, je n’ai appliqué absolument AUCUN de ces conseils, à part la tisane et le confort. J’ai même fait tout l’inverse, parce que je ne savais pas ce qui m’attendait et ça m’aurait sûrement un peu aidée de tomber sur un article aussi peu glamour que celui-ci.
Si jamais ça peut t’apporter quelque chose, voici mon aventure un peu plus en détails :

Mon parcours : de l’IVG aux urgences obstétriques

PARTIE 1 : L’IVG

– J 1 : Le test de grossesse positif
Un retard de règles m’a mis la puce à l’oreille, mais en l’absence absolue de tout autre symptôme, je suis quand même un peu surprise.  Bref, je (on) ne veux(t) pas le garder. Il va falloir gérer ça vite, j’appelle donc mon généraliste : il me donne en urgence une ordonnance pour une prise de sang, une pour une échographie de datation et un RDV 5 jours plus tard (que j’annulerai le lendemain).
Ni une, ni deux, je vais faire la prise de sang qui annonce une grossesse de 5-6 semaines. Je prends RDV pour le lendemain chez une sage femme pour une échographie (oui, j’y connais rien moi en trucs de maternité et de médecins).

– J 2 : le RDV chez la sage femme qui n’était pas une échographie. Lol.
Elle me fait la première consultation du processus d’IVG et me booke un RDV pour un échographie 4 jours plus tard. Elle me fait aussi un frottis et me prescris une plâtrée de prises de sang pour un petit checkup IST.
Je suis tellement contente d’être allée chez une sage-femme plutôt que quelqu’un d’autre. Elle m’a accompagnée tout le long, jusqu’à après. Et je crois que ça m’a vraiment rassurée d’être suivi par une femme, surtout elle, qui est vraiment géniale et que je suis ravie d’avoir rencontrée. J’aimerais trop être son amie dans la vraie vie. (Cœur avec les doigts pour Marie !)

– J 3 – J 7 : l’assimilation de la nouvelle
Au début, prise dans le feu de l’action, j’ai pris tout ça plutôt calmement. Mais là, les pensées qui cogitent remplacent l’action. Plus les jours avancent plus je me sens mal psychologiquement. C’est pénible de voir des enfants partout et d’entendre toutes les histoires de meufs enceintes autour de moi (j’ai 31 ans, donc ça enfante sévère en ce moment). Je suis triste très souvent, je me sens seule (3 ami.e.s, plus le mec sont au courant et me soutiennent, iels ne sont géographiquement pas là et j’ai peur de les ennuyer avec mes histoires. Pour le reste, j’ai gardé ça top secret. Ce qui n’est pas une bonne idée !), je pleure chaque nuit, j’ai hâte que ça se termine.
Je comprends à quel point l’IVG c’est dur mentalement, à quel point c’est un choix, un vrai. C’est pas une lubie, pas un caprice. Donc, au passage, dans mon seum, j’emmerde tous les connard.sse.s qui ont l’audace d’être contre l’IVG et qui veulent rajouter de la difficulté à quelque chose qui est déjà terriblement difficile.

– J 7 : l’échographie de datation
Je suis au bord des larmes quand j’arrive, j’ai peur de ce que ça va me faire mentalement. Elle me demande si je préfère que l’écran soit allumé ou éteint. Je préfère ne rien voir. D’ailleurs, les échographies c’est pas que comme dans les films avec le petit gel froid par dessus le ventre, ça peut aussi se faire par l’intérieur, si tu vois ce que je veux dire… Puis, finalement elle me dit qu’il n’y a pas d’activité cardiaque et que la grossesse est arrêtée.
Je ne saurais dire si c’est à proprement parler une « bonne nouvelle », mais ça me soulage. Beaucoup. Ce n’est plus ma décision, c’est la vie, c’est comme ça. Mais ça change mon affaire car il ne s’agit plus d’une IVG, il faut donc aller régler ça à l’hôpital.

PARTIE 2 : L’ERRANCE DE LA GROSSESSE INTERROMPUE

– J 8 : les urgence obstétriques de Sainte Musse
Petit message aux urgences : Attendre 4h au milieu de femmes super enceintes quand on fait une fausse couche, c’est pas très très cool.
Échographie depuis l’extérieur, depuis l’intérieur. J’avais jamais reçu autant de visites d’autant de monde en si peu de temps dis-donc ! On décrète que l’embryon est trop petit pour savoir s’il y a activité cardiaque ou pas, et on décide de rien faire et me laisser comme ça. (Malgré les dires de l’échographie précédente et les prises de sang qui montrent que ma quantité d’hormones HCG a baissé. Pour leur défense, j’avais oublié l’échographie de la veille comme une naze, mais je pensais pas que la leur allait dire un truc différent.)
On m’invite donc à revenir une semaine plus tard pour voir si la grossesse et bien interrompue et envisager les « différentes options » à ce moment là (???). J’attends donc une semaine avec un embryon mort-mais-c’est-pas-sûr, dans le ventre sans vraiment savoir ce qui m’attend. Mais je positive : au moins, je n’ai toujours aucun symptômes de quoi que ce soit.

– J-15 : le retour aux urgences.
J’ai des genres de mini-règles depuis 2 jours. On me fait encore une échographie et on me dit que l’embryon commence à se diriger vers la sortie et  que ça peut prendre « un peu de temps » pour qu’il sorte seul (et démerdez-vous avec cette info !).
Pour évacuer l’embryon (puisqu’il va bien falloir), 3 choix s’offrent à moi :
attendre que la nature fasse son œuvre. Ça peut prendre un certain temps, ça peut faire mal, me dit-on.
la pilule qui déclenche les contractions et l’évacuation comme pour l’IVG. Ça a l’air douloureux, mais on moins on sait quand ça arrive.
l’aspiration qui implique une anesthésie locale.
Sur les conseils du gars des urgences, je choisis la méthode naturelle car je n’ai toujours aucune douleurs, aucune difficultés de quoi que ce soit et puis l’embryon n’a que 5 semaines, il doit pas y avoir grand chose à évacuer. De toute façon, j’imagine que ça a déjà commencé, que je vais avoir 3 semaines de genre de règles, parfois elles seront douloureuses et que ce sera réglé.
On me donne une ordonnance avec des anti-douleurs, « au cas où ».

Je ne vais vraiment pas souvent chez le docteur, ni à l’hôpital, ni rien et je n’ai pas l’habitude de tout ce qui est examen médical. Je sais pas si c’est malin, mais je suis ce genre de personne qui tente de se soigner seule avec des plantes et qui attend d’être au bord de crever pour prendre des médicaments ou aller consulter.
Bref, toutes ces analyses, tous ces numéros, toutes ces intrusions dans mon corps… ça me dégoûte de moi. Tou.te.s sont toujours très gentil.le.s et doux.ces avec moi, à chaque intervention. Mais j’ai l’impression d’avoir une partie de mon corps complètement déshumanisée, l’impression que je vais être dégoûtée de mon corps et de la sexualité pour toujours (spoiler alerte : ça va aller). J’ai  beaucoup de mal avec ça et je me sens très seule face à ça et j’ai pas osé demandé ce dont j’aurais eu besoin pour m’aider. Pourtant c’était juste du réconfort, quoi. Pas un truc très haut sur l’échelle de l’illégalité.

PARTIE 3 : L’EXORCISTE (ou expulsion naturelle de l’embryon). Ça va parler de sang et de douleurs. Âmes sensibles, s’abstenir.

J-22 :
Je me réveille à 3h du matin avec des douleurs ATROCES en bas du ventre, et je commence à perdre du sang. Malgré ce réveil un peu turbulent, mon incroyable lucidité me laisse entendre que c’est certainement le vrai début de l’évacuation de l’embryon et de la muqueuse utérine qui va avec.

C’est ce moment là que je redoutais, sur lequel il n’y avait aucune info et dont personne ne me parlait.
Je crois que je n’ai jamais eu aussi mal, des douleurs qui viennent par vagues en bas du ventre et qui crispent tous le corps (on m’a dit que c’est ça des contractions, mais j’en suis pas sûre). Je perds beaucoup de sang, très rouge (je te dis ça, parce que maintenant je sais que c’est signe que c’est normal.).  Mais, je ne me sens pas en danger, je sens que c’est un mauvais moment à passer, que j’aurais du m’y attendre et que ça va aller.
J’alterne entre le douillet de mon lit et le pratique des WC.  J’essaye d’aller régulièrement aux toilettes, car j’ai l’impression que c’est quand je suis debout ou assise que les muqueuses s’évacuent le mieux, sous forme de gros morceau dégueux, (Miam miam) et que c’est justement ça que mon corps veut expulser. J’ai chaud, froid, mal. La douleur est intense et le bien-être est tout aussi intense pendant les cours moments où elle disparaît. Ça dure pendant 5h et c’est atroce.

Vers 8h, ça se calme. Les saignements continuent mais sont moins abondants. Ça fait moins mal et moins souvent, mais pas assez pour que je puisse vraiment sortir, bien manger ou bien dormir. J’en profite pour regarder un peu des séries, appeler un ami, travailler (dessiner quoi) depuis mon lit pour me distraire des douleurs. À 16h, j’appelle une sage femme (la mienne est en congés 🙁 ) pour savoir si c’est normal, et quand ça va finir. Elle me pose des questions, n’a pas l’air de s’inquiéter et me dit de la recontacter si demain soir c’est toujours pareil.
Vers 17h, les douleurs et les saignement reviennent exactement comme au début. Le sang, les muqueuses, les douleurs, tout reprend de plus belle. (Il devait avoir une installation tout confort cet embryon.) C’est encore pire que ce matin, car je suis fatiguée physiquement et mentalement.
Je survie seule comme ça, à renfort de biscuits, de tisane et du riz de la veille, jusqu’à 18h. Je sors alors de mon secret et explique la situation à mère. À 21h ma pote infirmière, celle qui m’a le plus soutenue dans tout cette histoire, arrive. Elle me fait faire de la sophrologie, me calme, me force à manger, me donne des médocs. Les douleurs partent. Je crois que je suis défoncée. Elle me force à passer un appel que je ne voulais pas faire pour « pas déranger » et qui me fait beaucoup de bien . Je m’endors comme sur un nuage. Le lendemain c’était terminé.

Merci Mariong d’avoir été là ❤️

PARTIE 4 : ÉPILOGUE

Le lendemain, tout va bien. Évidemment, j’ai perdu pas mal de sang (et 2kl !) alors je ne suis pas d’un grand dynamisme. Je suis fatiguée et m’essouffle vite. Alors je reste au calme et sans alcool pendant quelques jours.
Après la fausse couche, il faut faire une échographie de vacuité, pour vérifier que tout a bien été évacué. J’ai donc pris ce rendez-vous pour l’échographie pour 2 semaine après l’évacuation. Et je reprends un rendez-vous avec la sage femme pour voir faire un point et être sûre que tout va bien. Elle me prescris une prise de sang pour voir si toute cette affaire ne m’aurait pas généré des carences en fer ou ce genre de trucs et bien vérifier que mes hormones HCG sont en voie disparition.
En effet, j’ai des carences, mais c’est franchement pas la cata me dit la sage-femme.

Je pensais que mon cycle allait être perturbé, mais j’ai l’impression que ça va. Mes règles sont revenues 1 mois après et maintenant tout va bien.

 

J’ai eu de la chance dans tout ça, car cet embryon, c’était juste une erreur de manip, très loin d’être une expérience traumatisante. Je n’avais rien dit, mais je sais que je suis entourée de personnes bienveillantes. Et surtout, je n’ai ni eu à affronter le processus de l’IVG jusqu’au bout, ni à faire le deuil d’une grossesse désirée. Mais j’ai pu apercevoir à quel point les deux sont des moments difficiles à vivre.
Alors si tu vis quelque chose comme ça en ce moment, je t’envoie plein de courage et d’amour. Tu es fort.e. C’est un mauvais moment. Juste un moment. Après, ça va aller.

Puis il y a les sages femmes qui luttent contre la pénurie de maternités et pour une revalorisation de leurs salaires, à la hauteur de leurs responsabilités. Il y a une pétition à signer ici.

Vraiment, je savais pas quoi mettre comme image, alors je me suis dis qu’un câlin c’était bien : Photo by Anna Shvets from Pexels

 

1- Anticiper.

Ho que je te vois marronner « ha oui, gnagnagna ! merci Captain Obvious pour ce conseil de génie !»
Et ben ouais, c’est mon premier conseil. Quand tu penses que tu pourrais avoir besoin de quelque chose, ou que ce truc pourrait améliorer ton quotidien, note le quelque part (dans ta tête, sur un calepin, une ardoise… où tu veux) et avant de l’acheter neuf. Si tu as survécu sans jusqu’ici, tu peux probablement prendre un peu de temps pour le chercher d’occasion. C’est une gymnastique à prendre, après tu vas faire ça easy peasy.

2- Prendre son temps.

C’est à ça que ça sert d’anticiper, avoir le temps de trouver la bonne occasion (ou d’être sûr.e que tu as bien besoin de ce truc). Toujours gagner du temps jusqu’au Bon Moment, comme dans La Casa De Papal. Et pour se faire il y a des techniques : trouver des trucs qui dépannent, réparer, se faire prêter des choses ou encore faire preuve de patience.

3- Être à l’affût de la bonne occasion

Tel.le le félin à l’affût du moindre mouvement de sa proie, maintenant que tu sais ce qu’il te faut, tu pourras détecter la moindre opportunité qui s’offrira à toi. Sur Internet, dans une discussion, auprès du voisinage, dans la rue… la bonne occasion peut surgir de n’importe où !

4- Communiquer

Il s’agit de  faire savoir ce que tu cherches pour ratisser large, car tout le monde possède des trucs non-utilisés. Donc parler à son entourage, poster un message sur les réseaux sociaux, déposer une affiche dans ton quartier (ton immeuble, ta boulangerie ou peu importe) ça peut être très malin ! La campagne d’affichage, c’est peut-être un peu excessif si tu cherches une brosse à chiotte, je le conçois. Mais je compte sur ta finesse d’esprit pour trouver les moyens qui correspondent à tes objectifs.

5- Choisir la simplicité

Sauf si tu cherches un produit très précis, à la référence exacte, choisis les trucs les plus simples possibles, dans les matériaux les plus simples possible aussi. Les trucs les plus basiques, c’est l’assurance de pouvoir voir plus facilement si c’est une bonne occasion ou non, d’avoir un objet qui sera plus simple à utiliser, entretenir, réparer, détourner ou revendre dans le futur.
P.S : Je crois que c’est lui le meilleur conseil.

6- Ouvrir ton esprit

Et étendre ses exigences ou détourner les objets. Le détournement d’objet, ça peut être une technique soit pour avoir un truc en attendant et gagner du temps, soit pour ouvrir le champs des possibles dans tes recherches. (Ex : passer de « vase » à « récipient d’un certain diamètre et une certaine profondeur » ça multiplie vachement les possibilités ! Héhéhé !)

7- Aller voir les références dans les magasins quand on n’est pas sûr.e

Bon ça, c’est malin mais c’est pas très très gentil. Perso, je ne le fais que pour les grosses marques et/ou dans les gros magasins. Ça me dérange moins de pas être très très gentille avec des immenses entreprises sans pitié qu’avec les petits commerces.

8- Acheter d’occasion à proximité

Déjà, écologiquement parlant, c’est cool parce que ça fait moins de transport pour l’objet. Et puis, si on peut voir le truc en question en vrai avant de l’acheter, c’est quand même vachement mieux et en général, sur les sites, tu peux mettre des réglages pour gérer ça.

9- Trouver les lieux près de chez soi

Oui, encore un conseil évident. Mais c’est toujours bon de rappeler qu’il existe bien des possibilités à proximité : Emaüs, les puces, les vides-greniers, les brocantes, les friperies, des vides dressing, les placards des potes, la rue… encore une fois il s’agit d’ouvrir son esprit !
J’en profite pour souligner qu’on a plein de friperies cool à Toulon !

10- Chercher sur L’Internet, bien évidemment !

Pour le conseil 10, je te laisse une liste de sites bien pratiques (et je vous donne juste des trucs que j’ai déjà testé et approuvés) :
Vinted, pour les fringues
Le Bon Coin, pour tout. A-t-on seulement besoin de rappeler l’existance de ce site ?
– Market Place, sur Facebook
BackMarket, pour les appareils électroniques sous garantie
Label Emmaüs, Emmaüs en ligne, tout simplement.
Recyclivre, pour les livres

Et si tu en connais d’autres, partage-les donc ici !
Mais bon, comme personne ne lis jamais d’article jusqu’au bout, ma curiosité ne sera jamais satisfaite.
Alors que je veux vraiment savoir ! C’est une vraie question, pas une simple tentative d’avoir des commentaires !

Axe 1 : faire attention à moi-même

Grosso modo ça consiste à faire des choix me permettent au maximum :
(et dans cet ordre de priorité très exactement. J’insiste.)

• d’assurer ma sécurité et ma santé, physiques et mentale
s
Les trucs classiques quoi, genre respirer, boire, manger correctement. C’est un peu simpliste, je te l’accorde. (Mais paraît-il que c’est pratique pour éviter la maladie, la souffrance ou… LA MORT.) J’ajoute à ça être libre d’être ce que je suis de partout, bien tranquilou. Parce que, mine de rien, ça joue aussi beaucoup sur la santé et la sécurité.

d’être libre, respectée et reconnue comme je suis par les gens qui m’entourent et la société (je te l’accorde, ça rejoint un peu le point précédent).

d’améliorer mon bien-être et mon épanouissement
– avec une vie sociale qui me satisfait et des personnes qui m’apportent des choses positives.
– occuper mon temps comme il me plait, pouvoir m’investir dans des projets et des activités qui m’animent et me font du bien.
– accéder à un confort qui me convient.
Le compliqué de cette affaire, c’est que ça demande de réussir à savoir ce qui me fait du bien et comprendre que ça ne concerne que moi. Pas ce qu’on attend de moi, pas ce que j’ai l’impression qu’on attend de moi. Je sais pas pour toi, mais pour moi, c’est méga difficile.

• de m’apporter de la joie

Là, on est sur une affaire cool mais plus ponctuelle (qui peut cependant alimenter le point précédent).

Ces deux derniers points concernent mes besoins secondaires, et ici, pour bien faire mes choix, j’essaye me concentrer sur ce qui me fait vraiment du bien quitte à délaisser d’autres trucs. Ça me semble important car, bien évidemment, se font dans la mesure des ressources (temps, moyens, compromis, espace mental, environnementales) que je suis prête à leur consacrer. J’essaye aussi toujours d’estimer si ce que va m’apporter un choix justifie l’impact qu’il aura sur les axes 2 et 3.

 

Axe 2 : faire attention aux autres

Dans l’objectif de l’axe 2, il faudrait permettre à chacun.e de remplir l’axe 1 (enfin… n’empêcher personne, c’est déjà pas mal hein) .
Premièrement, pour ce qui est de boire, manger, respirer ça veut dire respecter la planète au maximum (cf l’axe 3 donc) mais aussi respecter l’intégrité physique et mentale des autres : ne pas violenter, ne pas agresser, ne pas harceler, ne pas exploiter, ne pas ignorer, toussa toussa…
Si les gens qui m’entourent (géographiquement et sentimentalement parlant) sont bien et en sécurité, aloooors il y a plus de chances pour que je le sois aussi ! Même les plus égoïstes devraient se retrouver dans cette démarche !

Mais pour faire ça correctement, j’ai dû me rendre compte que je ne faisais pas toujours des trucs bien. Que c’est à cause du système dans lequel j’ai grandi et évolué. Et que les avantages dont je profite sans m’en rendre compte ne sont pas offert à tout le monde.
Pour corriger ça, il faut se préparer à… déconstruire plein de trucs !
Attention ! ça peut faire un peu mal à l’égo de se rendre compte qu’on fait parfois des trucs de connard.sse ! Mais promis, ça va passer.

Grosso modo, pour moi, ça s’est passé en 3 étapes (qui sont un peu mélangées en vraies) :

1 • comprendre et admettre que le mode d’emploi de la vie qui m’a été livré à la naissance a été établi du point de vue d’un homme blanc hétéro de corpulence moyenne de genre 40-50 ans qui se considère comme l’unique norme valable de ce monde. (un concept quand même un peu absurde quand on y réfléchit)
Moi, je suis une femme, cis, blanche, hétéro, de corpulence moyenne, globalement dans la norme au premier coup d’oeil. Il y encore pas longtemps, il y a plein de trucs que subissent les femmes et que je trouvaient normales parce que j’avais bien intégré que c’était « comme ça ». Je connais donc les problèmes et injustices que rencontrent les gens avec une patchole et des nichons. Par contre (même en restant trèèès longtemps en soleil) jamais je ne vivrai les problèmes que vivent les personnes racisées et pourtant, ces problèmes existent.

2 • prendre du recul, accepter, digérer d’information.
ça m’a pris quelques mois. Mais après ça va mieux. La déconstruction n’est jamais finie, mais c’est pas grave hein. Je dirai que c’est plus une gymnastique d’esprit qu’une fin en soit.

3S’ouvrir à d’autres discours et reconnaître que
Et c’est là qu’entrent en jeux le féminisme, la sororité, l’antiracisme et les luttes LGBT et celles contre le colonialisme, le sexisme, la grossophobie, l’homophobie… et tout ce genres de trucs qui veulent juste que chacun puisse simplement s’épanouir là où iel est, OKLM.
 Je suis loin  grosse d’être une grosse militante (ça ce serait le top pour aider, mais je ne m’en sent pas la force pour le moment) mais j’ai au moins décidé d’accepter et reconnaitre les souffrances, expériences et traumatismes des autres comme réelles même si je ne peux pas les comprendre.

« Si quelqu’un se fait marcher sur le pied, ce n’est pas aux gens autour de déterminer son niveau de douleur. »
parole de personne qui a déjà fait 2 jours de randonnée avec un panaris. (C’est moi cette personne.)

Certes, l’axe 2 requiert tolérance et bienveillance. Mais ça ne m’empêche pas de toujours condamner le port de pantacourts à poches latérales et d’aimer le cynisme (parfois c’est quand même trop tentant).

Axe 3 : le monde, la nature quoi

Bon ben… pour la nature c’est mal engagé. Et je peux pas faire grand chose contre ça.
J’essaye quand même d’avoir le moins d’impact sur la planète et l’exploitation de ses ressources, d’où l’intérêt de vraiment réfléchir à ce qui me fait du bien dans l’axe 1. Je suis plutôt fière  car bien avancée avancée sur ces points là, cependant, j’ai encore des trucs à corriger notamment autour de ma consommation d’internet et de mes outils de travail.
Mais quand même :
– j’ai vraiment changé mes habitudes pour réduire mes déchets.
– je n’ai plus de voiture.
– je n’achète presque plus rien de neuf. Ou alors je réfléchis vraiment bien avant (rapport à l’exploitation des ressources ET des gens -> axe 2)
– j’ai arrêté de manger de la viande, du poisson et de boire du lait (ça rejoint un peu l’axe 2 aussi parce qu’on parle d’êtres vivants). Et je réduis ma consommation d’œufs et de fromages.
– j’évite au maximum de prendre l’avion.
– j’essaye de véhiculer tout ça autour de moi.
Clairement, je ne vais pas sauver le monde. Mais ce sont plein de réflexes et d’habitudes qui ont du sens pour moi, qui m’intéressent et qui m’amusent. Alors je continue sur ma lancée, même si je me mets un peu moins la pression qu’avant et que parfois j’achète des trucs emballés.
 Et c’est plein de trucs dont je parle depuis longtemps ici donc je ne vais pas m’étaler plus.

 

Avant, mon plan était de mettre la priorité sur les problématiques environnementales avant tout, mais je me suis rendue compte que les 3 axes de mon plan sont intimement reliés. Alors je sais pas où je vais, mais j’irai selon ce plan : être gentille, bienveillante et raisonnée sur ma consommation. C’est un plan qui me plait, si il y en a qui veulent le suivre aussi : you’re welcome !
J’ai aussi décidé de considérer comme passablement merdiques et néfastes toutes les personnes qui vont sciemment à l’encontre des points de bases de ces 3 principes (histoire qu’on n’aille pas encore me traiter de Bisounours) et de continuer à juger toutes les personnes qui utilisent des filtres chat sur Tinder.

 

Et hésite pas en commentaire à venir partager tes angoisses, blocage et tes plans d’actions. Je crois que ce genre de trucs m’intéresse beaucoup ! (rapport à l’axe 2 peut-être)

Et voici quelques comptes Insta à suivre pour s’entrainer à se déconstruire :
@corpscools : pour avoir un autre regard sur la beauté des corps.
@labandedesgros : pour comprendre la violence de certaines blagues anodines dans le cinéma
@preparez_vous_pour_la_bagarre : décryptage des propos sexistes dans les médias
@elodie.arnould : pour aborder le féminisme et l’antiracisme avec de l’humour
@goldenjijy : lui il déconstruit tout sans vergogne
@sansblancderien : sensibilisation à l’antiracisme
@decolonial.voyage : décoloniser la culture du voyage

Bon après il y en a plein d’autres hein, je te laisse un peu chercher aussi !